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A V C... Trois lettres qui font peur

Dernière mise à jour : 5 mai 2021

« Cet article a été tiré du site internet de Zone Rouge et reçu les autorisations et approbations nécessaires de M. Éric Salesse, propriétaire »


AVC veut dire Accident Vasculaire Cérébral. Depuis quelques années, ce terme apparaît de plus en plus fréquemment dans les médias québécois car certaines personnalités publiques ont subi un AVC. Selon la fondation des maladies du cœur et de l’AVC (1), environ 62 000 AVC surviennent chaque année au Canada. Il s’agirait de l’une des premières causes de décès au Canada, et la troisième cause de mortalité au Québec.

- Connaissez-vous les symptômes d’un AVC ? - Seriez-vous comment réagir si cela arrivait à l’un de vos proches ?

L’AVC survient lorsque le flux sanguin se dirigeant au cerveau diminue ou arrête. Ce problème peut laisser des séquelles différentes à chacun, dépendamment quelle section du cerveau est atteinte ainsi que de l’étendue des dommages.

Il existe trois types d’AVC, la plus fréquente, à 80% (2), est l’AVC ischémique qui résulte d’une obstruction partielle ou totale d’un vaisseau sanguin menant au cerveau, par un caillot, ce qui fait en sorte que ce dernier manque d’oxygène. Le deuxième type d’AVC est l’AVC hémorragique qui survient lorsqu’il y a rupture d’un vaisseau sanguin, ce qui entraine une hémorragie. Il y a aussi un troisième type d’AVC qu’on appel accident ischémique transitoire ou mini-AVC. Ce type d’accident arrive lorsqu’il y a une obstruction temporaire d’une artère par un petit caillot.


Comme pour plusieurs maladies, l’AVC comporte plusieurs facteurs de risque, pour une grande majorité, contrôlables. Commençons par ceux dont vous pouvez jouer un rôle. Selon Justine Lacroix de l’université de Limoges en France (2), l’hypertension artérielle est considérée comme le facteur le plus à risque puisque cette dernière est présente dans 65% des AVC ischémiques et 75% des AVC hémorragiques. Le diabète, le taux élevé de cholestérol, l’arythmie cardiaque, le tabagisme, l’alcool, l’inactivité physique et les contraceptifs oraux sont aussi des facteurs de risque responsables des AVC. Il y a aussi des facteurs de risque incontrôlables, tel que l’âge, le sexe et la génétique d’une personne. En effet, un plus grand risque d’AVC est observé après l’âge de 65 ans. Il y a aussi plus de risques chez les hommes que chez les femmes ainsi que chez la population ayant des antécédents familiaux.


  1. Suite à l’AVC, plusieurs changements cognitifs et physiques peuvent survenir. Comme précisé ci-haut, chaque atteinte est différente dépendant l’hémisphère touché et l’étendue de la partie attaquée. Décrit selon la santé publique du Canada (3), lorsque la partie gauche du cerveau est atteinte, les effets possibles sont : une paralysie partielle ou totale du côté droit du corps (hémiplégie), une perte de sensations partielle ou totale du côté droit du corps, des troubles de la parole (aphasie), des périodes de rétention plus courtes (troubles de mémoire), de la difficulté à assimiler de nouvelles informations. Lorsque la partie droite du cerveau est atteinte, voici des effets possibles : une paralysie partielle ou totale du côté gauche du corps (hémiplégie), une perte de sensations partielle ou totale du côté gauche du corps, une difficulté avec l’orientation spatiale des objets ou des distances ou à s’orienter, des sautes d’humeur, une perte de mémoire à court terme. Plusieurs autres types de conséquences tel que l’anxiété, la dépression, la fatigue accrue, une intensification du tonus musculaire et raideur musculaire (spasticité), un trouble de déglutition (dysphasie) et des troubles vésico-sphinctériens peuvent être observés suite à un A.V.C.

L’A.V.C comporte aussi plusieurs phases. En phase hyperaigüe, c’est-à-dire entre 0 à 24 heures suivant l’accident, la rapidité d’intervention hospitalière est primordiale. La vitesse des interventions médicales permet de réduire les séquelles ou le risque de décès. Suite aux examens et traitements médicaux, suit la phase aigüe, qui dure généralement du deuxième au dixième jour suivant l’AVC. La phase aigüe est une continuité de l’évaluation du patient en milieu hospitalier. Quand le patient est stabilisé, il quitte le centre hospitalier et entre dans la phase de réadaptation dont la durée peut varier en fonction de la sévérité des séquelles. Le but de la réadaptation est de ramener le patient à un état fonctionnel. Finalement, lorsque le patient est considéré apte à quitter le centre de réadaptation, il tombe dans la dernière phase soit, celle de l’intégration en communauté. Le patient devra donc appliquer les apprentissages de la phase de réadaptation pour être fonctionnel dans la vie de tous les jours. (4)


  1. Il faut réagir V.I.T.E.

  2. Bien que la population soit de plus en plus conscientisée, la prévention des différents problèmes de santé à risque, mentionnés un peu plus haut, reste la clé pour limiter les chances de subir un A.V.C. Cependant, si un tel accident survient, il faut réagir vite. La fondation des maladies du cœur et de l’AVC (1) a créé un acrostiche du mot V.I.T.E. pour déceler les signes d’un AVC. C’est avec cet acrostiche, de plus en plus connu par la population, que les personnes seront prises en charge plus rapidement ce qui permettra de minimiser les séquelles et par le fait même de facilité la réadaptation.

Références:

1 – La fondation des maladies du cœur et de l’AVC du Canada. 2 – Justine LACROIX, L’évaluation de l’activité physique chez le patient en phase subaigüe de l’accident vasculaire cérébral, Médecine humaine et pathologie, Université de Limoges, 2016.

3 – Accident vasculaire cérébral (AVC), Agence de la santé publique du Canada, gouvernement du Canada, 2010. L’exercice aérobique après l’AVC, Partenariat Canadien pour le rétablissement de l’AVC.

Jane S. THORNTON, Alexis LION, Dirk DROSTE, Accident vasculaire cérébral et activité physique, Sport-santé., Luxembourg.

Images - Fondation des maladies du cœur et de l’AVC du Canada, 2017. 4- Carol L.RICHARDS, Francine MALOUIN and Sylvie NADEAU. stroke rehabilitation : clinical picture, assessment, and therapeutic challenge. Chapter 13 : stroke rehabilitation, 253-280p.

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