Pour la plupart d’entre nous, peu importe notre pays d’origine, le fait de subir un AVC et de vivre avec des séquelles, parfois importantes, constitue l’une des épreuves les plus difficiles à traverser, en raison des nombreux bouleversements que cette situation engendre sur l’ensemble de la vie quotidienne.
Il demeure important d’éviter de se comparer entre nous, car chaque individu, compte tenu de son degré d’atteinte de la maladie, a ses propres défis à relever. D’ailleurs, il ne faut pas trop écouter l’entourage qui réussit parfois, pour bien faire, sans doute, et pour nous protéger, à nous décourager et à nous démotiver. Il est primordial de considérer chaque progrès, si minime soit-il, comme une victoire personnelle.
Personne n’est, totalement, à l’abri de subir un AVC, même les gens qui ont un excellent régime de vie, car cela se produit subitement, sans signes avant-coureurs, bien souvent.
Nous passons par toute une gamme d’émotions, avant de nous sentir un peu mieux. Une période d’acceptation et d’adaptation s’avère nécessaire. J’ai possédé, pendant plusieurs années, mon blogue personnel traitant de l’AVC, consulté, un peu partout, dans la francophonie mondiale. En tant qu’administrateur de ce blogue, j’avais accès à différentes statistiques, dont les mots-clés que les personnes avaient utilisés pour trouver des renseignements à propos de l’AVC. J’ai été très ému, car je pouvais alors connaître l’étape que la personne avait atteinte dans son cheminement.
Nous sommes, malgré tout, privilégiés, au Québec, de pouvoir compter sur des centres de réadaptation, où sont regroupés, sous un même toit, divers thérapeutes qui nous aident à récupérer une certaine autonomie.
De chaque expérience, nous tirons des leçons positives et négatives. Quoique les éléments négatifs soient nombreux, il ne faut pas mettre de côté le positif : la mise à jour de nos priorités, les rencontres inattendues que nous avons faites dans ce contexte difficile ainsi qu’une meilleure connaissance de nous-mêmes et des autres.
On sait que la vie ne reviendra jamais comme avant l’AVC, qu’elle est bien différente, mais qu’elle mérite, tout de même, d’être vécue, car nous avons, encore, des choses à apprendre et que nous sommes en mesure, de différentes manières, de redonner à autrui un peu de ce que nous avons reçu.
Prenons un petit moment de recueillement, en cette Journée mondiale de l’AVC, pour penser à toutes ces personnes, chez nous comme ailleurs, qui doivent affronter cette lourde épreuve et redéfinir leur vie.
Auteur : Réal Paradis, membre d'ARTÈRE
Pour consulter son blogue personnel, visitez le http://avcqc.blogspot.ca/
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